samedi 21 septembre 2013

All out

J’annonçais avec joie il y a quelque temps que cet automne, j’aspirais à franchir la mythique distance du marathon. Malheureusement, ce ne sera pas le cas.

Ce n’est pas l’envie qui manque. Seulement, mon corps brisé ne suit pas la cadence. Côté cardio, je n’ai rien à me reprocher, et mon mental est plutôt accro aux longues distances. C’est plutôt dans la mécanique que ça casse.

J’ai couru à plusieurs reprises, mais comme de nombreux amateurs, je me suis blessé. D’abord le pied, puis la cheville, et enfin le genou. Désolante contrariété, forfait tout compris au royaume des blessures de course.
C’était bien agréable de jouer à l’homme de Neandertal, de gambader longtemps sans me soucier de mes jambes normalement fidèles à la moulinette.

Mais voilà : ma carcasse est bonne pour un abonnement annuel chez tous les ostéopathes et physiothérapeutes de ce monde.

Heureusement, l’automne c’est le temps des résolutions pour le sportif qui s’entraîne un tant soit peu sérieusement. Ma résolution à moi sera de me lancer dans un remaniement complet de châssis.

Ça fait quelques années que je traine un déséquilibre des hanches, déséquilibre qui s’est dangereusement accentué dans la dernière année. J’ai donc entrepris de ramener à l’ordre ma hanche récalcitrante, en visitant un ostéopathe des plus renommés.

J’ai rencontré ledit ostéopathe il y a une dizaine de jours. Comme j’en ai plus que marre de trainer ce déséquilibre, j’ai averti la praticienne en question que j’étais près à y aller all-out. Que ça prenne un an, que j’ai à maîtriser la split, à m’inscrire à un cours de yoga sur la tête, à manger que du vert en purée, ça ne me dérange pas.  Faut ce qui faut, et je suis prêt. Allez! Fais de moi ton Frankenstein, ta poupée ventriloque, ta créature. Je m’abandonne à tes soins. Le traitement fut mythique.

Dix jours plus tard, je me lève et j’ai mal partout. Tout croche, je peine à marcher 5 minutes sans penser que mon corps a atteint le vénérable âge de 103 ans. Ça fait dix jours que ça s’accentue, que ce qui me sert de corps me fait souffrir.

Mais tiens, cet après-midi, plus de souffrance. Je me sens droit et aligner comme les roues d’un char neuf. Quand je marche, c’est comme si j’étais fraîchement descendu du lift. Eh bien tiens, un petit jogging s’impose. Et hop! 20 minutes bien relax. Mais quelle est cette sensation? Des hanches droites? Fluide et délicieux mouvement, n’abusons pas.


Si tout va bien, je retente l’expérience demain. Ensuite, si tout va toujours comme sur des roulettes, j’abuserai bien volontiers de mes skis, de mes vélos et de tout ce qui me fait pomper un peu de sang et triper au passage. 

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