mercredi 29 octobre 2014

Régime de banane

Ma dernière incursion sur ce blog date un peu. Tout juste un an. Je n’ai pas pour autant arrêté l’entraînement, mais plutôt revu plusieurs de mes objectifs et habitudes.
D’ailleurs, voici le premier changement dont il est question.   
                          
J’ai fait un Georges Laraque de moi. Ce n’est pas de gros bras dont il est question, mais d’alimentation. Oui, oui, je suis végétarien. Végétalien pour être plus précis, et ce depuis le mois de mars dernier. (Donc neuf mois à compter d’aujourd’hui) Plus de viande, ni poisson, ni volaille, ni œufs, ni produits laitiers.

Il s’agit d’un choix de vie auquel je pensais déjà depuis quelque temps, mais par crainte de manquer de quelconque substance nutritive, je m’étais abstenu.

Malgré cette inquiétude, J’ai continué à m’intéresser au sujet. À la base, par souci écologique. Mais rapidement, la propagande végane a fait son office, et m’a convaincu que les produits animaux ne sont pas optimaux pour la santé humaine, et que les bêtes d’élevage sont extrêmement maltraitées.

Je me suis retenu d’aller libérer les vaches, mais tout de même, après s’être intéressé au sujet, je dois dire qu’il est assez difficile d’y demeurer insensible. Une seule angoisse me retenait pour que je me convertisse : « ou vas-tu dénicher tes protéines, et tout le reste ? » Question simple, mais légitime.

C’est que la littérature mainstream et universitaire rend le tout bien compliqué. On enseigne à bien répartir ses doses de protéines, glucides et lipides. Sans oublier son steak et son lait de vache pour le calcium, sans quoi on est condamné à manger du tofu et à boire du lait de soja, et là encore, le lait de vache c’est beaucoup mieux madame. Craignez l’ostéoporose.

Je crois que la question se pose : sommes-nous si mal conçus, nous les êtres humains, pour être si compliqués à nourrir adéquatement ?  Peut-être aurais-je du être un âne, pour avoir la paix et ne manger que de l’herbe.  

Sans nécessairement abonder dans la théorie du complot, voulant que les industries alimentaires nous en passent une, j’ai cru qu’il serait intéressant, à titre d’expérience personnelle, de cesser toute consommation de chaire animale, d’œufs et de produits laitiers. Juste pour voir si j’allais manquer de quoi que ce soit et si mes dents tomberaient. Extrémiste ? Peut-être.

Mais attendez. Il y a plus radical.

De dire « je ne mange que des plantes » peut sembler drastique, j’en conviens. J’ai poussé l’expérience à un autre niveau : pendant un peu plus de deux mois, je n’ai mangé que des fruits entrecoupés de quelques légumes. Oui, oui, je suis bien sérieux. En quasi-exclusivité des fruits, sauf lors de quelques occasions où le contexte ne s’y serait pas prêté. (Je me serais drôlement vu débarquer dans un souper avec ma caisse de banane, tout en demandant gentiment où se trouve le compost pour que j’y dispose mes pelures.) Dans ces cas-là, de dire « je suis végétarien » m’est apparu tout à fait convenable.

Pourquoi ce régime de singe ? Par curiosité. Dans mes lectures, je suis tombé sur des gens adeptes du frugivorisme. Ils se disent en parfaite santé, et certains athlètes se prêtant à ce type d’alimentation performent dans leurs domaines de prédilection. Alors, pourquoi ne pas essayer, si d’autres le font ?

Mon corps n’a ni explosé, ni fondu, et ne s’est pas non plus transformé en ouistiti. Après quelques semaines, j’ai tout de même mi un terme à l’expérience frugivore, pour la simple raison qu’elle est socialement peu pratique. Mais jusqu’à aujourd’hui, et pour les temps à venir, je demeure végétalien, puisque je n’y vois que des changements positifs.

En voici les principaux :

- J’ai beaucoup d’énergie. Mentalement et physiquement.

- Je dors beaucoup mieux, et d’un sommeil réparateur. Le réveil n’est jamais difficile.

- Je récupère mieux. Je bois aussi beaucoup plus d’eau quotidiennement, ce qui contribue certainement à entretenir mon corps et à prévenir les blessures

- J’ai les idées claires, et mon humeur est plus joviale qu’il ne l’était.

- Aussi, ça peut paraître rigolo, mais mon odeur corporelle s’est modifiée. Fini les odeurs de swing. Par convenance, je n’ai pas boudé le déo, juste au cas où.

J’aurais aimé aussi pouvoir dire que ma peau est devenue plus douce, ma chevelure davantage soyeuse, et mes ongles polis, mais ce n’est pas le cas, alors désolé, je n’ai rien vu de cela.

Le principe est simple : des glucides en quantité astronomique, beaucoup d’eau, très peu de matières grasses, très peu de protéines. Ça fait maintenant 8 mois que je me gave de la sorte, mis à part peut-être quelques mouches avalées par-ci et par là à vélo, et parfois un bref écarts pour les occasions, du genre un anniversaire où il y a du gâteau. Je ne me suis jamais aussi bien senti, regardez mes dents comme elles sont belles :  


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