mardi 5 février 2013

La marmotte à vélo


Le moment où je sors de chez moi et que j’ai l’air de partir pour une partie de course à pied ou de ski de fond correspond à un instant de stress intense pour mon chien. Il se demande alors s’il aura le privilège de m’accompagner ou s’il devra compter les infinies secondes qui précèderont mon retour.

Vous devriez voir son regard lorsque je m’apprête à ouvrir la porte pour sortir. Plus anxieux que ça, c’est la paralysie cérébrale à tout coup. Mais à mes yeux, il ne semble pas être le seul à se faire dans la culotte en attendant mon retour.

Depuis que j’ai reçu mon vélo de montagne, je ne sais pas si c’est moi qui deviens fou, mais parfois j’ai l’impression que mon jouet tout neuf  me supplie de ne pas laisser la poussière s’y accumuler.

En fin de semaine, j’ai cédé à la démence. Mon vélo m’aboyait qu’il ne se pouvait plus. Heureusement,  l’occasion s’est présentée pour sortir l’engin en question. Les gens du Centre National de cyclisme de Bromont ont eu l’aimable idée d’organiser une épreuve amicale de vélo de montagne : la Course de la marmotte.

Donc samedi matin,  j’ai remis en marche la petite routine d’avant course. Liste des choses à ne pas oublier : Casque, check. Soulier, check. Tisane chaude, check. C’est que le thermomètre affiche tout de même un -15 degrés, de quoi priver toutes sensations du bout des orteils.

Malgré le froid, l’organisation avait un petit côté chaleureux qui fit vite oublier les bouts de pied paralysés. Nous n’étions pas une armée à nous être déplacés, mais tous étaient heureux de sortir leur monture. En plus, quasiment pas de neige sur un sol dur comme du béton !

Et go. Tiens, c’est déjà parti. On tourne en rond autour du Centre, quelques virages dans la pumptrack, et hop! On débarque et saute par-dessus les barrières de cyclocross. 17 tours au total pour 42 minutes de course. Ça va vite et ça goûte le sang gelé dans le fond de la gorge, avec un arrière-goût de beigne. Une bouchée de timbit donnait droit à 15 secondes de boni…



Félicitations à tous ceux qui étaient présents, autant pour l’organisation que pour ceux qui participaient. On remet ça bientôt, j’espère.

Ah oui, la marmotte aussi s’est prêtée au jeu. Après 5 ou 6 tours, elle a bunké.  Espérons tout de même que le printemps viendra plus tôt que tard et apaisera pour de bon mon délire de vélo parlant.


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