Le moment
où je sors de chez moi et que j’ai l’air de partir pour une partie de course à
pied ou de ski de fond correspond à un instant de stress intense pour mon
chien. Il se demande alors s’il aura le privilège de m’accompagner ou s’il
devra compter les infinies secondes qui précèderont mon retour.
Vous
devriez voir son regard lorsque je m’apprête à ouvrir la porte pour sortir. Plus
anxieux que ça, c’est la paralysie cérébrale à tout coup. Mais à mes yeux, il
ne semble pas être le seul à se faire dans la culotte en attendant mon retour.
Depuis
que j’ai reçu mon vélo de montagne, je ne sais pas si c’est moi qui deviens
fou, mais parfois j’ai l’impression que mon jouet tout neuf me supplie de ne pas laisser la poussière s’y accumuler.
En fin
de semaine, j’ai cédé à la démence. Mon vélo m’aboyait qu’il ne se pouvait
plus. Heureusement, l’occasion s’est
présentée pour sortir l’engin en question. Les gens du Centre National de
cyclisme de Bromont ont eu l’aimable idée d’organiser une épreuve amicale de
vélo de montagne : la Course de la marmotte.
Donc samedi
matin, j’ai remis en marche la petite
routine d’avant course. Liste des choses à ne pas oublier : Casque, check.
Soulier, check. Tisane chaude, check. C’est que le thermomètre affiche tout de
même un -15 degrés, de quoi priver toutes sensations du bout des orteils.
Malgré
le froid, l’organisation avait un petit côté chaleureux qui fit vite oublier
les bouts de pied paralysés. Nous n’étions pas une armée à nous être déplacés, mais
tous étaient heureux de sortir leur monture. En plus, quasiment pas de neige
sur un sol dur comme du béton !
Et go.
Tiens, c’est déjà parti. On tourne en rond autour du Centre, quelques virages
dans la pumptrack, et hop! On débarque et saute par-dessus les barrières de
cyclocross. 17 tours au total pour 42 minutes de course. Ça va vite et ça goûte
le sang gelé dans le fond de la gorge, avec un arrière-goût de beigne. Une
bouchée de timbit donnait droit à 15 secondes de boni…
Félicitations
à tous ceux qui étaient présents, autant pour l’organisation que pour ceux qui participaient. On remet ça bientôt, j’espère.
Ah oui,
la marmotte aussi s’est prêtée au jeu. Après 5 ou 6 tours, elle a bunké. Espérons tout de même que le printemps viendra
plus tôt que tard et apaisera pour de bon mon délire de vélo parlant.
HAHAH une marmotte Bunké... Bravo félix
RépondreSupprimerNic